Premier jour, première rencontre [PV Hasard Vanduo]

[Tanashi Kobuke]

[Désolée, je n'ai pas beaucoup d'inspiration en ce moment, mes post sont nuls et microscopiques...]

DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING
Le réveil fut violemment projeté par terre et s'arrêta de sonner sur le champ. Tanashi n'avait pas forcément envie d'aller en cours ce matin là, mais après tout, cette nouvelle école est peut être une chance pour elle de se faire des amis. Elle grommela quelques mots incompréhensibles avant de faire un espèce de rouler-bouler pour atterrir les fesses sur la moquette.
-Tanashiiii!
-Oui c'est bon je suis réveillée, pas la peine de hurler!
La jeune fille se frotta les yeux avant de se lever au ralenti. Sa démarche faisait franchement penser à celle d'un éléphant, mais elle n'avait pas l'air de s'en soucier. Au bout de quelques minutes, elle arriva dans la salle à manger et se laissa tomber sur sa chaise en baillant à s'en décrocher la machoir.
-Alors, prête?
-Non...
Son père soupira avant de replonger dans son journal. Tanashi, elle, remuait machinalement sa petite cuillère au fond de son bol de céréales en regardant le vide.
-Tu sais, répliqua sa mère, l'académie Seiyo n'est pas une mauvaise école. Il parait même qu'elle a une très bonne réputation.
Tanashi enfouie sa tête dans ses bras en hurlant.
-Je m'en fiche! Je déteste cet endroit pourri! Tout est pourri ici! Même vous!
Mais en réalité, elle pensait tout autre chose.
*Je le sais... Si seulement je pouvais me faire plein d'amis.*
Sa mère soupira, son père fit mine de ne pas l'entendre. Tanashi s'en voulait tellement de traiter ses parents ainsi, mais après tout, cela fait parti de son caractère, non? Enfin, de ce qu'elle croit être son caractère. En réalité, tout cela est faux, ce n'est qu'une façade, une fausse identité. Elle posa son coude sur la table, mit sa tête dans le creux de sa main et fit semblant de bouder tout en fusillant ses parents du regard.
-Tes cheveux trempent dans le lait...
-Mh... De toute façon, vous me dégoutez, je n'ai plus faim.
Elle se leva bruyamment et se précipita dans sa chambre avant de s'y enfermer à clé. Elle s'adossa à la porte et soupira.
*Pffffff... Je suis épuisée. Si seulement je pouvais être moi-même avec eux.*
Puis elle fouilla 10 minutes dans son armoire avant de trouver des vêtements convenables et de se les mettre. Elle s'installa ensuite devant son miroir et se coiffa longuement, jusqu'à ce que ses cheveux soient parfaitement lisses. Sa mère toqua violemment à la porte de sa chambre.
-Mais qu'est-ce que tu fabrique! Il est 8h15, tu vas être en retard!
Tanashi sursauta.
-Euh... Je... Je suis prête, qu'est-ce que tu crois!
*Ah! être en retard pour son premier jour d'école, ça craint!*
-Alors dépêche toi.
Elle enfila ses converses aussi vite qu'elle le put, attrapa son sac et le jeta sur son dos avant de partir en courant de la maison. Sur le chemin, elle se perdit quelque peu en confondant le nom des rues que sa mère lui avait indiqué.
*Rah, j'aurais dû l'écouter!*
Lorsqu'elle arriva devant l'académie, elle poussa un espèce de cris de joie un peu effrayant et se tapa un sprint dans le hall d'entrée jusqu'à la cour de récréation du collège. Elle ne s'arrêta pas et en profita pour regarder autour d'elle où se trouvent les salles de cours, notamment la classe des troisième année. Soudain, elle sentit une chose dure sur son passage. Non, une chose molle, puisqu'elle s'affaissa sous le poids de Tanashi et tout deux tombèrent en plein milieux de la cour. Heureusement que Tanashi est en retard et donc qu'il n'y a personne hors des salles de cours, sinon elle aurait fait devant tout le monde une entrée majestueuse pour son premier jour dans cette école. Elle se releva rapidement et devint rouge vif en se rendant compte qu'elle n'était pas tombée sur un objet mais... sur un petit, tout petit garçon.
-Mais qu'est-ce que tu fous sur mon passage, minus?! Et puis, l'école primaire, c'est pas ici!
Elle le gifla et remonta son écharpe pour ne pas qu'il voit qu'elle était devenue rouge. Elle lui tourna le dos et commença à avancer en direction des salles de cours. Soudain, elle entendit quelqu'un parler derrière elle.
[Light]Voyons, ma douce Tanashi, ne soit pas si méchante. Il n'y est pour rien.
La jeune fille se retourna brusquement et, bien qu'elle ai reconnu une voix de femme, elle s'écria:
-Quoi, qu'est-ce que tu racontes?!

[Hasard Vanduo]

- Hum.

Et le soleil éclaira ses yeux qui venaient à l’instant même de s’ouvrir. Ses magnifiques yeux violets, virant au bleu quand ils le voulaient, ah, qu’elle était espiègle, la couleur de ses mirettes. Hasard ne grogna pas, ne rejeta pas le réveil qui résonnait dans ses oreilles. Il n’en fit rien, et finit par l’éteindre, redressant son minuscule corps d’enfant. Baillant un bon coup, s’étirant un petit peu, soufflant, regardant le ciel par sa fenêtre d’appartement. Voilà trois jours qu’il était installé, qu’il avait prit l’avion le menant au Japon. Il avait dit adieu à Londres. Bonjour pays du soleil levant. L’astre jaune lui éclairait toujours autant les yeux, d’ailleurs.
Il finit par se lever de son lit, chercha dans ses affaires à peine déballé de quoi s’habiller, et trouva l’uniforme qu’on lui avait donné. Un étrange uniforme d’ailleurs. Qui paraissait quelque peu anglais, ce qui ne lui avait donné que peu de réaction.
Ce qui était épatant en cet instant même, c’est qu’il n’avait pas mit une heure pour retrouver l’uniforme. Mais sûrement que dans une semaine, cela arriverait… Tête en l’air et bordélique comme il était, il allait sûrement mélanger toutes ses affaires pour finir par ne plus rien retrouver.

Hasard se fit un mince petit déjeuner, parce qu’il n’aimait pas ce qu’on mangeait le matin, sauf les œufs et le bacon. Par contre, la confiture, ce n’était pas bon, le beurre ça n’allait pas, t le café ça ne l’inspirait pas. Alors il se contenta de l’œuf et du bacon. Même si au Japon, les japonais ne mangeaient sûrement pas ce genre de plats. A croire qu’il était resté dans le pays de « Shakespeare ». Le petit garçon ne prit même pas le temps d’aller se regarder dans la glace, et finit par s’en aller, pensant tout de même à bien fermer son appartement, on ne sait jamais. Aujourd’hui commençait…Son deuxième jour de cours. Pour l’instant il n’avait parlé à personne, n’avait pas participé en classe, c’était d’ailleurs ennuyé pendant les cours, et avait trouvé le temps long et avait prié pour qu’il passe plus vite. Il attrapa le métro qui le conduisait à son école, et attendit.

L’académie Seiyo était quand même assez imposante, vu qu’elle contenait le primaire, le collège et le lycée. Et Hasard qui aurait dut être au primaire, avait fini au collège à cause de son intelligence, qui n’empêchait pas le fait qu’il s’ennuyait constamment. Vu qu’il n’avait pas vu l’heure, et qu’il c’était trompé de réveil, il arriva en retard, enfin, c’est ce qu’il pensa, vu que la cour était…Vide. Cherchant alors la salle de classe où il devait aller, avec son orientation de taupe tellement aveugle qu’il était incapable de repérer la bonne salle. En fait, s’il n’arrivait pas à trouver son chemin, c’est juste parce qu’il ne regardait pas sur terre, mais dans le ciel. D’ailleurs, ses jumelles qu’il emmenait partout avec lui étaient posées sur ses épaules.

Le seul problème, quand on ne regarde pas où on va, et bien, on se prend souvent des gens. Et c’est ce qui lui arriva. Il se prit quelqu’un. Qui lui hurla dessus, avec une voix féminine – donc c’était une fille – demandant qu’est ce qu’il « foutait » sur son passage, le traitant de minus, et que l’école primaire ce n’était pas ici. Alors qu’il allait rétorquer avec sa méchanceté presque naturelle pour ce genre de situation, voilà que l’ahurie qui venait d’hurler lui colla une gifle qui lui parut assez douloureuse…Le temps de se dire qu’il n’avait pas mal, que ça ne durerait pas, et il ne ressentait déjà plus rien, mais quelle folle cette fille ! Surtout qu’elle se mit à parler toute seule, demandant…. Qu’est ce qu’il racontait.

Hasard avait un regard neutre, ni méchant, ni gentil, mais pas assez vide pour qu’on croit qu’il soit sans sentiments. Non, juste qu’il paraissait être ailleurs, alors qu’il était bel et bien là. Il la fixait, et finit par parler.

- Je ne suis pas au primaire, espèce de folle. Je suis au collège, et puis, tu sais, l’asile ce n’est pas ici. Je suis sûr que si tu y allais, ils s’occuperaient bien de toi, de ta main leste et de tes hallucinations auditives.

Le ton neutre employé par le petit garçon était assez surprenant. Mais il y avait une chose à dire, pour un enfant de 11 ans, né français et ayant vécu en Angleterre, son accent japonais était parfait. Ah, qu’il aimait parler les langues étrangères.

- Si tu veux, aussi, je peux sûrement te trouver un bon psychologue qui s’occupera bien de toi.

Il s’exprimait comme il le pensait, c’était rare, mais cela arrivait. Il pensait réellement ce qu’il disait, et même si c’était méchant, il s’en contrefichait.