Supérette et vélo ( libre )

[Invité]

◊ En’ichi avait remarqué bien de choses en arrivant dans cette ville. Notamment deux. Cette ville était la cible de bien de mystères, et aussi, ces mystères là ne concernaient pas tout le monde ... Juste une partie infime de la population. Des rêveurs qu’on disait. Alors, à peine le jeune garçon l’avait remarqué, déjà il détestait les mystérieux, ces rêveurs qui piétinaient ceux de sa mère ...

◊ Aujourd’hui encore, elle ne s’était pas lever, ne prenant pas la peine d’ouvrir la lettre de la maison d’édition qui lui était destinés, lui annonçant son centième refus. En’ichi l’avait ouverte rapidement, sans faire attention, déchirant le tout n’importe comment. Il ‘avait lu en diagonale la lettre, parlant d’incohérence. Mais le brun savait la véritable cause de ce refus : ce genre de livre ne se vendait pas trop pour le moment. Vendeurs, commerçants, qui ne pensent qu’à l’argent ... Ils rêvent tous de finir riches ! Mais En’ichi ne laisseras jamais cela passer ... Ils finiront tous sous sa bottes, écrasés tels de vulgaires insectes ...

◊ En attendant, peut-être devait-il s’intégrer. Il avait beau avoir une amie, il ne connaissait personne d’autre, et avait eu du mal à se faire oublier correctement. Déjà, il entendait les murmures dans son dos ... Pauvre enfant ! Il ne serait jamais tranquille. Du moins, pas avant qu’il soit un copie d’autrui, un parfait miroir ... Sans originalité. Mais être un clone ne le plaisait pas, parce que tous ces clones rêvaient de la même manière, un manière trop étrangère à l’adolescent. Ils ne pensaient qu’à la gloire, la réussite, l’amour ou l’argent, quand lui pensait à sa mère à tout prix. Il savait que Naru n’aimait pas ces rêves là non plus, ce qui l’avait rapproché d’elle, même si elle était beaucoup plus sociables que lui.

◊ Il avait jeté la lettre sur la table de la cuisine, et avait quitté les lieux, rajustant son col devant le miroir de l’entrée. Parfait. Il pouvait y aller. Où ? Voyons ...

— Maman ! Je sors, le frigo est vide ! —

◊ Il partit sans attendre de réponse, la femme certainement à moitié endormie, sous les effets secondaires d’anti-depresseurs ... Il ne couru pas, mais enfourcha son vélo. Un petit coup dans la roue avant pour faire tomber une feuille coincée dedans, et c’était bon, il partait. Le petit sac en bandoulière noir qu’il avait lui frappait tranquillement les flancs, pendant que le vent frais soulevés ces mèches noirs corbeaux. Il souri à deux ou trois voisins, et tourna sans freiner. Le quotidien ... Même quand il allait en cours, il prenait le même chemin, et la roue de la monotonie tournait ...

◊ Soudain, il freina brusquement. Devant la supérette où il allait faire des courses rapides, une silhouette avait surgit sans prévenir. Ou même si cela avait été le cas, En’ichi n’y avait pas prêté attention, trop occupés à vérifier que nul voiture n’allait lui rentrer dedans ... Mais cette fois, étais-ce lui qui bousculerais une personne ? Le brun n’étant pas ce genre, et ayant des réflexes malgré tout plutôt efficaces, il tira sur le guidon, le tournant vers la droite de la silhouette ... Ce qui lui valut de sa gaufrer sur le sol, deux mètres plus loin.

— Ouah ! —

◊ La tête la première dans les poubelles, voilà l’action. Le vélo percuta la boite à ordures de métal, propulsant presque l’adolescent dans les déchets. Il se redressa avec hâte, voulant voir s’il avait blessé la silhouette. Il savait qu’il ne l’avait pas touché, mais peut-être que comme lui, cette personne avait de grands réflexes, et avait trébuché ... C’est donc inquiet qui laissa son vélo au sol, dégageant l’arrête de poisson qui s’était collé à sa chevelure, courant vers sa malheureuse victime involontaire ... Encore.

— Tout va bien ? Je vous ai fait mal ? —

◊ Fille ou garçon, ça aussi c’était un détail auquel il n’avait pas prêter attention. De toute façon, cela n’avait pas d’importance. Dans tous les cas, il avait failli renverser quelqu’un ... Et ce n’est pas vraiment à moi de le décider, mais à vous. Hum, alors, dites-moi ?

[Kaori Keiichi]

[J’me permets de m’incruster >_> J’espère que ça dérange pas.]

Un air de déjà vu, une musique connue, une foule, la chaleur. Kaori était un rab mal perçu par la plupart de gens. Une cigarette au bout des lèvres, c’était rare de la voir fumer. Elle fumait à intervalle irrégulière, n’étant pas du tout dépendante de cela. Relâchant la fumée, tenant sa clope du bout des doigts, ça lui allait bien. Véritable symbole, toujours dans ses affaires d’écolière, Kaori n’avait que ça à mettre de toute façon, elle illustrait à la perfection, le genre gavroche « j’en ai rien à taper ». Elle discutait avec le barman comme ça histoire de dire avant de découvrir, qu’il était un client comme on le disait derrière le comptoir, intéressant. Il l’avait reconnue, bon bien sur cela ne la réjouissait pas, mais il fallait s’y attendre. La jeune femme replaça une mèche de ses cheveux sombres, avant de tirer une nouvelle bouffée, soufflant la fumée claire, blanche, mais pas si pure que ça dans l’ombre de la salle. Il ne fallait pas être savant pour se douter qu’ici, ne se fréquenté pas les saints. Bar reculé, dans une ruelle assombrit, remplit de gars baraqués à la carrure de molosse. Certaines femmes, objets de luxes plutôt, pour ne pas être vulgaire. Que foutait-elle ici ? Retour aux sources ? Si on voulait. Elle devait rencontrer quelqu’un pour faire passer un message à son père. Mais elle l’attendait toujours. Elle n’aimait pas perdre son temps. Ecrasant ce qu’elle avait dans la main sur un bout de crédence. Elle se leva, salua le serveur et lui demanda de transmettre de ses nouvelles à son père.

Ce dernier allait être fou de rage, mais que voulez-vous. Elle aimait jouer à ce jeu là. Il lui avait pourrit la vie, elle comptait bien en faire de même. Non, elle n’avait pas peur de lui, il était trop occupé à se cacher, elle devait être le cadet de ses soucis. Raison de plus pour en profiter. Elle s’avança dans la masse, on la laissa passer, logique. Malgré l’atmosphère apparente, elle se démarquait comme toujours. Sa présence, elle s’imposait, elle était de plus respectée. Et même cette froideur qu’elle dégageait, son regard de glace, la haine dans l’âme. Et même si sa carrure, féminine donnait l’impression d’être faible, chacun des membres présent dans le club connaissant son passé et sa réputation. Elle passa la porte et respira l’air frais, balayant ses cheveux. Elle quitta son air hautain, supérieure, pour se fondre dans la rue. Vêtue maintenant du statut de nouvelle écolière, personne ne la remarquait alors. La matinée finit, elle avait toute sa journée. Mais qu’aurait pu t-elle faire seule dans cette grande ville ? Kaori soupira tout en marchant, le regard exaspéré. Elle disparue au détour d’un carrefour. Se faufilant dans une ruelle, longeant une façade cachée d’un immeuble miteux.

Elle sentit des présences familières, et vit certaines silhouettes qui ne lui étaient pas étrangères, malheureusement. Des gros bras visiblement qui lui voulaient des ennuis. Kaori eut un sourire amusé, la partie de cache-cache, l’eternel jeu du chat et de la souris recommençait alors. Elle savait comment les semer, rien de bien compliqué, il fallait juste qu’elle sorte de se labyrinthe de ruelle pour trouver un lieu avec du monde et à la lumière du jour. Elle courut agilement alors, la jeune fille était sportive et oui. Elle était devenue forte depuis toutes ses années de fuite et après les avoir autant côtoyé ses gens là, ils n’avaient plus de secret. Elle leva les yeux au ciel durant sa course. Elle entendit du bruit, des voitures, des bruits du quotidien, elle n’était plus loin, sans impasse, elle se faufila dans le réseau de ses murs et vit la lumière du soleil éclairé une rue qui semblait animée. La partie était finit, elle ne ralentissait pas pour autant on ne savait jamais. Elle sortit alors de nulle part, suivit de personne, elle avait gagnée. Un autre sourire se dessina mais il disparut aussitôt, elle était en public et puis elle n’eut pas le temps de constater grand-chose, vu qu’elle avait bondie si je puis dire d’on ne sait où. Il fallait prendre les risques et les responsabilités qui allaient avec…

Deux secondes après avoir surgit de sa ruelle, elle se retrouva devant une sorte de petit super marché, elle connaissait se genre de magasin qui dépannait plus qu’il ne vendait réellement. Elle entendit un bruit de frein, elle releva la tête en voyant un vélo arrivé. Elle avait acquis certain reflexe mais quand même. Elle acquiesça, en se poussant juste à temps mais sans prévoir le distributeur de chai pas quoi qui bloquait le chemin en plein milieu du trottoir, elle passa au dessus et tomba à terre sur le dos. Quelle idée de mettre ça ici. Elle n’eut pas le temps de se relever, qu’une personne se dressa vers elle. S’inclinant en sa direction. Kaori fit une moue sur le sol, c’est bien la première fois que ça lui arrivait, c’est ça la ville, la vie en communauté. Ses cheveux nuits gisaient sur le bitume. Elle passa une main derrière sa nuque qui en avait prit un sacré coup. Mais elle n’avait rien de cassé, elle était costaud mine de rien. Faut dire avec tous les coups qu’elle s’était prit, un de plus, un de moins aujourd’hui, elle ne les comptait plus. Elle dégageait son regard couvert par sa frange d’un bref coup de la main et elle put observer ce qui l’entourait.

Elle vit un jeune garçon, plus jeune qu’elle en tout les cas. Un brun avec de grands yeux bleus ciel dans lesquels se reflétaient étrangement les siens. Elle l’entendit lui poser des questions, elle hocha la tête, et dit d’une voix qui se voulait très neutre à la limite de la voix froide sans sentiment qu’elle avait d’habitude, mais là, elle était un peu en tort, alors ce n’était pas le moment de taper un caprice, fallait parfois se montrer sous un autre jour :

" Et vous, ça va ? "

Demanda t-elle en se relevant et en apercevant le vélo qui mourrait dans un coin.

[Invité]

( comment ça, tu dérange ? oO Pas du tout >w< ** )

◊ C’était une fille plus âgée que lui. Dans un sens, il se sentait gêner, car il avait renverser une aînée. L’élève frappant le maître, ce n‘est pas vraiment commode. Il se sentait un peu idiot. Mais d’un autre coté, cela aurait été pire s’il avait bousculé un petit enfant, ou un primaire ... Renverser une personne plus jeune était peut-être pire qu’une personne d’à peine cinq ans de plus, à peu près ... Bref. Il avait bousculé une fille, seconde polémique. Toujours pareil. Deux cas, un bon, un mauvais. C’était bien qu’il soit tomber sur une fille, car, si cela avait été un garçon, et plus âgé, peut-être se serait-il fait tabasser ou autre chose ... Mais en même temps, c’était une fille, il venait de, en peu de temps, perdre toutes ces qualités de mini gentleman ...

◊ Elle était plutôt jolie, avec de longs cheveux aussi sombres que ceux d’En’ichi, aux multiples reflets bleutés. Ils paraissaient légers, ces cheveux ... Le brun avait beau être un garçon, il était jaloux, de ne pas avoir, tout simplement, les mêmes. Il jeta un regard rapide à une mèche noire qui lui retombait devant ces yeux. En parlant des yeux ... Il ne prêtait, comme à son habitude, aucune attention aux yeux d’autrui. Les cheveux ... C’était le premier truc qu’il regardait.

◊ Elle se releva sans l’aide du collégien, qui se sentit encore plus inutile sur le coup. Mais cela passa vite. Ce n’était le genre de gêne qu’il gardait longtemps pour lui ... Cela s’oublie vite ! Après tout, il connaissait pire, alors, pourquoi s’attardait sur des futilités ... ? Elle ne lui répondis pas par la voix, et ne fit que hocher la tête. En’ichi baissa sa tignasse pour cacher à moitié ces yeux ciel, pendant que son interlocutrice dégagé les siens de sa frange nuit.

◊ Elle lui demanda alors si lui, il allait bien. En le vouvoyant. Enfin, lui aussi, il l’avait vouvoyé. Et il ‘était pas du genre à faire des caprices pour ce genre de ... Encore une fois, futilités. Il répondis alors, tranquillement, pourtant sans le moindre gêne, redressant sa petite tête, souriant comme toujours ... :

— Mmh, tout va bien ! —

◊ Il frappa son pantalon, laissant tomber la pulpe d’un agrume s’étant collés au jean. Ils soupira, toujours tout sourire, et alla chercher rapidement son vélo. Il attrapa le guidon, et le souleva d’un geste, poussant la poubelle de métal au passage. Il ne monta pas dessus, et tenta de l’avancer. Pas moyen. Une pédale avait souffert. Tordue, elle s’était prise sous le vélo, ne pouvant plus bouger et donc, faire marcher le vélo.

— Oh, merdouille ! — jura-t-il.

◊ Drôle de garçon qui jurait de la sorte, tout sourire, il paraissait limite heureux de son vélo cassé ! Il le traîna jusqu’à la jeune fille, confus de montrer son cher vélo dans cet état à autrui. Enfin, il fallait pour ça que cela se voit sur son visage, ce qui n’était pas le cas. Il restait comme un ange souriant, à la tignasse noire, rappelant quand même un peu un mini diable ...

— Il semblerait que la pédale est cassée ... Ca tombe bien, je devait aller faire réparer la dynamo ... Vous êtes sure de rien n’avoir ? —

◊ Il jeta un regard autour de lui, et vit cette machine de « on-ne-sait-quoi », qui se révélait être une machine à boisson ... Tant mieux ! Il s’y précipita, sortant son porte monnaie. Il y avait à peine de quoi faire les courses, mais bon ... Il lui suffiras de ne pas prendre de mouchoir, et tout rentrera dans le budget !

— Je dois ... Je dois ‘excuser, alors, je vais vous acheter quelque chose à boire ... Vous désirez ? —

◊ J’ai toujours pensé que mon nouveau En’ichi devrait peut-être devenir serveur ... Un sourire pareil, cela ne se gâche pas ! Et il est plutôt poli ... Même avec les rêveurs, il reste quand même gentil ... —

[Kaori Keiichi]

Kaori épousseta doucement sa robe, enfin sa jupe. Heureusement elle n’avait pas abimée son uniforme, il était comme neuf, donc tout allait bien. Elle replaça correctement son chemisier qui était un peu sortit de ses gonds. Puis son regard se reposa sur le jeune garçon qui lui répondit que tout allait bien. Il souriait, elle détourna le regard en voyant qu’il allait chercher son vélo qui était un peu plus loin. Son visage resta de marbre, impassible, comme toujours. Elle l’observa, le regarda faire. Il constata les faits en ramenant le vélo vers le trottoir en lieu sur. Rapidement ses yeux suivirent la courbe de l’objet à roues. C’est vrai qu’il avait souffert le pauvre. Il jura alors, et ramena le vélo sur le trottoir cette fois ci prés d’elle-même. La jeune femme constata les faits, heureusement ce n’était pas si grave que cela, il fallait juste remettre la chaine et changer la pédale. Elle se dit que ça aurait pu être pire et plus grave. Il énonça à son tour ce que le vélo avait subit, il lui raconta que ce n’était pas si important et qu’il devait déjà le faire réparer. Puis il ajouta une question, pour s’assurer de son état de santé. Elle lui répondit :

"Je vous assure, je n’ai absolument rien. Votre vélo en revanche, cela m’embête pour vous."

Elle était sincère, elle était désolée d’avoir mit le vélo en cet état de non marche. Inutile à présent. Kaori passa machinalement sa main sur sa nuque en réfléchissant. Le regard sur l’objet, elle se dit qu’elle pourrait peut être faire quelque chose pour lui…Fu fu fu, faire quelque chose pour venir en aide à une personne, c’était nouveau ça, quelle drôle d’idée venant d’elle-même. Mais c’était de sa faute, si elle avait prit la peine de ralentir et de ne pas courir aussi. Elle était arrivée si brutalement, un retour fracassant. C’était le cas de le dire. Et puis, elle n’était pas si méchante que ça, elle n’allait pas le laisser tout seul sans lui proposer. Et elle n’allait pas fuir, ça allait de sa responsabilité. Elle soupira très discrètement, si bien qu’on ne l’entendit à peine. Elle ajouta en passant une main dans ses cheveux fins pour les pousser vers l’arrière, plaçant une mèche derrière son oreille :

"Je m’excuse, par ma faute votre vélo est vraiment dans un sale état…Je connais une personne très doué en mécanique, je suis sûre qu’il pourra réparer cela et ça ne vous coutera rien. "

En effet, elle avait des relations, l’entrepôt dans lequel cette personne était un peu éloigné mais ce n’était pas très très loin non plus. C’était la moindre des choses de lui proposer cela, peut être serait-il intéressé, peut être pas…Il se précipita vers la stupide machine qui était responsable de sa chute, elle aurait été seule, elle se serait parmi de taper dedans. Il s’excusa, et il voulut lui acheter quelques choses à boire. Elle le regarda prés de la machine, en sortant son porte-monnaie. Il continua de sourire, il devait être très enjoué comme garçon pour sourire autant, c’était une qualité, comme ça pouvait paraître être un défaut, même si Kaori trouvait que c’était plutôt positif, elle qui ne souriait jamais, elle était en compagnie d’un garçon qui souriait quasiment de tout et tout le temps pour le moment. Elle nia avec les mains, l’adolescente ne voulait pas qu’il dépense son argent pour des futilités. Elle lui dit :

" Non, ne dépensez pas votre argent pour m’acheter une boisson. Gardez-le, vous en avez sûrement besoin pour autre chose. "

Il y eut alors un silence entre eux. Que devait-elle faire maintenant ? Bonne question. Elle devait peut être se présenter. Elle ne l’avait encore jamais fais depuis qu’elle était arrivée ici. Enfin si, en arrivant en classe devant tout le monde, elle n’avait pas trop eue le choix, mais sinon, elle évitait de se faire connaître mais aller savoir…Elle ignorait aussi comment il se nommait. Elle sembla pensive, c’était comme même impoli de ne pas se présenter, enfin vu les événements, elle n’y avait pas pensé et c’était normal. La jeune femme s’inclina légèrement vers l’avant en ajoutant pendant qu’elle se relevait de sa courbette :

"Keiichi, Keiichi Kaori."

Elle le regretterait peut être…Mais il fallait bien le faire, car si elle filait comme ça, ça pourrait faire suspect. Avec un peu de chance, il ne connaissait pas les mœurs de la famille Keiichi, s’il ne regardait pas la télé, et s’il ne lisait pas non plus les journaux. Enfin, on en parlait de moins en moins et heureusement. C’était un sujet minime comparé à d’autres choses plus importantes. Et puis dans le pire des cas, elle prétexterai une simple coïncidence…

[Invité]

La jeune fille refusa son offre, d’abord d’un signe de main, enfin de deux. Elle ajouta aux gestes une excuse qui lui parut peu crédible. Mais si la jeune fille bleue ne voulait pas, il ne pouvait tout de même pas la forcer ... Tout d’abord parce qu’il ne pouvait pas forcer quelqu’un à boire une chose qu’il ne voulait pas. De plus, cela lui permettait d’acheter les mouchoirs ! Ou alors, il pouvait mettre cet argent de coté ... C’était peu, mais à la longue, il pouvait très bien, et enfin, s’acheter une nouvelle selle ! L’ancienne était peu confortable, juste pratique.

Un silence suivis l’excuse de la jeune fille. Un silence qui ne gênait pas En’ichi, qui continua à sourire, comme si le monde était de rose fait. Tandis que les secondes s’écoulèrent, les yeux bleu ciel du jeune garçon enviaient les passants, qui pouvaient très bien acheter leurs selles favorites dans les secondes à suivre ... Puis, La bleue se pencha en avant, une légère courbette fut exécutée. En’ichi lança un regard interrogateur, tandis que ces lèvres ne dirent mots, se contentant de sourire au premier venu.

~ Keiichi Kaori ~

Il fallut un moment avant que le brun comprenne que Kaori était le prénom de la jeune fille. Elle avait exécuté la jolie courbette, prononçait son nom en premier ... Le jeune garçon avait beau être poli, il se contentait toujours d’un sourire, et d’une geste de tête, le visage lumineux. Ce qu’il fit de suite, après. Mais il ajouta à cet éternel sourire une courbette, afin d’accompagner ‘Kaori’. Il aurait été très impoli de ne pas faire ainsi !

Le nom résonna dans sa tête un moment. Non pas que cela lui disait quelque chose. Mais il résonnait de manière harmonieuse. Décidé à ne pas garder cela pour lui, il adressa un sourire particulier ( enfin, rien de spécial à ces yeux, mais les gens se sentaient toujours concernés ... ). Mais avant de le dire, il se souvint d’une chose ... Un joli nom n’est pas forcément un compliment pour tous. Tout dépends de qui on l’hérite. Lui même avait, malgré la non reconnaissance de ce maudit paternel et de sa fuite, hérité celui de ce réalisateur pervers ... Jukusui ... Mais au fond, il ne le détestait pas non plus ...

— C’est un joli prénom ... Kaori ... —

Il marqua un temps, réfléchissant au sens de ‘Kaori’ ... A ces bons souvenirs, il signifiait parfum ... Il ne connaissait encore personne portant ce nom, et c’est avec plaisir qu’il le nota dans un coin de sa cervelle à sourire et à soucis.

— Le parfum, si je ne m’abuse ... C’est un beau prénom ... Chaque prénom accompagne la personne qui le porte. Je suis sur qu’il te va. J’en suis persuadé. —

Ce dont il agrémenta d’un très éventuel sourire. Je vous rassure. Il y a bien de jours où il ne sourit pas ... Quand il est seul, dans sa chambre, que personne ne l’écoute ... Que le silence se fait, interminable, saccadés par les gémissements de sa mère ... Oui, ces jours là ... Il cède, perds sourire pour enfin ...

Pleurer.

[Kaori Keiichi]

[ HS : C'est un peu court, je m'en excuse =/ ]

" Merci ."

Ajouta-t-elle, avec un fin sourire vint alors se dessiner sur ses lèvres, c’était si rare, de la voir sourire. Son visage fermé bien que doux à l’œil, cachait une grande tristesse, une profonde souffrance, mais de marbre et impassible, personne ne pouvait voir cela. Et donc, masquant ses émotions, il était impossible ou presque de lui décrocher une expression. Mais il lui avait fait un compliment, et contrairement aux apparences et à ce qui se disait sûrement à son sujet, c’était un être humain donc sensible, quand même un peu à la flatterie, avec l’égo Keiichi en plus, ça n’arrangerait rien, enfin elle n’était pas aussi touchée par ce défaut que son père. Une faiblesse selon certains. De plus le jeune homme devant elle qui lui avait dit ça, souriait d’une manière particulière quasi constante. Il évoqua ensuite la signification de son prénom. Puis il s’en suivit d’une nouvelle remarque positive, accompagné de cet éternel sourire que le garçon affichait. Elle se permit de lui répondre :

" En effet."

Kaori ne parlait pas du fait qu’elle le porte bien ou que cela lui allait bien, mais plutôt, de ce qu’il voulait dire. Inconsciemment et impulsivement, elle fit une remarque à se sujet :

" Oh, vous savez, je ne sais pas si je le porte si bien que ça…"

Bien que ce prénom qu’elle portait était à la base masculin, puis mixte, peu de filles se prénommaient Kaori. Et encore des filles comme elle. Pour son aïeul, elle portait bien ce prénom, car…beaucoup de raison en faite, ce dernier les avait souvent énumérés sans qu’elle n’y prête une réelle attention à chaque fois, elle l’avait retenue, cette liste. Et pour son père, Keiichi, était un nom qui se mariait très bien à elle, son prénom, sa personnalité. D’un coup, c’était d’autres souvenirs qui revenaient à la surface. Son enfance et une partie de son adolescence dans l’ombre et la violence, la folie d’un homme, que l’argent, la drogue, le jeu, l’alcool et la luxure l’auront perdu, il l’avait bien cherché, il l’avait mérité depuis toutes ses années. Cependant, la demoiselle effaça très vite ce qu’elle avait évoqué dans sa tête. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment d’y songer. L’adolescente, debout, face à lui, demanda :

" Et, à qui ai-je l’honneur ? "

Car il ne s’était pas présenté. Mais curieuse de savoir de qui il s’agissait, une curiosité peut être malsaine oui, mais pas si mauvaise qu’elle pouvait y paraître. Puis ayant remarqué son regard, sur son vélo et sur les passants, il ne fallait pas être devin pour constater. Elle reprit :

" Si je peux faire, quelque chose pour vous, ou vôtre vélo, dites-le-moi…"

Oui, car elle se sentait mal, le pauvre, sans son vélo. Elle se sentait coupable si on pouvait dire. Cela ne l’empêcherait pas de dormir, mais Kaori devait changer et là, c’était une bonne occasion de le faire, de prouver qu’elle pouvait y arriver.

[Invité]

Elle doutait. En’ichi ne voyait aucun raison à ce doute. Ou peut-être en étais-ce pas un ... Mais en tout cas, elle ne semblait pas trouver qu’elle portait à merveille ce prénom. La jeune homme aurait été heureux de porter un nom comme celui-ci ! Mais non, il se nommait ‘En’ichi’, ce qui ne voulait pas dire grand chose dans l’immédiat ... En décortiquant, on avait le rond pour ‘en’ et premier pour ‘ichi’ ... A partir de là, le brun avait abandonné toutes tentatives de compréhension. Il s’appelait ainsi. Point !

C’est alors qu’il pensa que lui ne s’était pas présenté. Il était directement passé sur le prénom de la jeune fille s’en se soucier de son identité. Après tout ... Il n’était que l’enfant renié et inconnu d’un cinéaste célèbre et orgueilleux. Rien de trop intéressant. Alors, mentalement, il repoussa ces présentations, continuant sur ce prénom de ‘Kaori’.

— Tu as encore le temps ... Mais un jour, tu verras ... Oh, je m’excuse ... Voilà un moment que je vous tutoie ... —

La jeune fille exprima son besoin de connaître le nom du jeune brun de suite. En’ichi, la faisant patienté par un sourire ennuyé, hésita à le faire. Ce n’était pas un geste rare en son égard, de lui demander son nom. Mais bien que cela se fasse encore et encore, il n’avait toujours pas compris l’utilité de la chose. Mais il ne se fit pas prier. Et comme il le faisait à chaque fois, il offrit un sourire commercial. Car attention ... Chaque sourire qu’il faisait étaient tous différents ...

— En’ichi Jukusui ... —

Son nom de famille résonna dans sa tête. Celui d’un père absent ... Mais l’avantage de sa classe social à lui, et à cet homme, était que personne ne faisait de rapprochement entre les deux. Après tout ... Lui vivait à se restreindre au dîner du soir ... Et l’autre croulait sous l’argent à en pervertir le monde ... Aucun lien. Et pourtant ...

Pouvait-elle faire quelque chose pour son vélo ? Non. Pour lui ? Non plus. Il inclina légèrement sa tête en avant, toujours tout sourire. Mais cette fois, c’était un peu gêné qu’il était.

— Hum, non, je ne pense pas ... Ma mère s’en occuperas ( mensonge ). Elle s’est réparer ce genre de chose ( mensonge, encore ). Et, je n’ai vraiment rien ! ( oh, vérité ... ) —

En’ichi regarda son vélo. Avantage premier du sourire. On ne se méfie que rarement de vous. Second avantage, vous pouvez mentir, qu’on ne le pense presque jamais. Et dernier ... Vous vous sentez ... Si protégé.

{ HS : court ... ? Oo Pas du tout ... }

[Kaori Keiichi]

[ HS : Mouai désolé, je rp pas super bien en se moment =X ]

" Ce n’est rien… "

Du moins, elle supposait, bien que respectueuse de certaines normes, rappelons lors d’un instant qu’elle fut élevée dans une société particulièrement méticuleuse sur les règles d’une société qui généralisait les rituels et leurs codes. La fille Keiichi ne venait pas de n’importe quel endroit et peut-être que cela pouvait se voir. Dans sa posture, dans son regard dur et froid, son visage souvent inexpressif, dans son comportement qui découlait d’une attitude singulièrement forte. Cependant, Kaori n’était pas du genre à discuter sur des futilités quoique, enfin, tout dépendait de l’humeur de cette dernière. Mais elle n’avait pas faire toute une comédie pour si peu. Au contraire, elle jouait encore une fois la carte de l’indifférence finalement. Elle soupira vaguement et scruta brièvement l’endroit. Une autre chose lui venait en tête l’heure. Non pas qu’elle avait rendez-vous, c’était pour la notion qu’elle lui portait. Légèrement songeuse, elle fit preuve d’attention quand il daigna lui dire son identité. Elle le regarda avec instance, avant de dire comme pour elle-même d’une voix plutôt faible presque insonore, chose rare pour sa voix à laquelle on portait une grande importance, c’est vrai que la jeune femme était plutôt grande gueule selon les circonstances. N’ayez rien à craindre, elle était posée à ce moment précis :

" En’ichi Jukusui ... D’accord. "

Murmuraient ses lèvres, le nom et prénom du garçon se gravait dans sa mémoire, tandis que son regard glacial parcourait les traits de son visage sans dire un mot, une image à laquelle, elle pourrait maintenant attribuer une identité. Il lui avoua ensuite que sa mère s’occuperait du vélo et qu’il n’avait rien, hm très bien, elle hocha doucement la tête en signe positif. Elle mit les mains dans ses poches. Dans sa veste noire vu que sa jupe ne comportait pas ce genre d’accessoire. Pour affirmer ce qu’il disait, elle ajouta en complément à ses idées quelques brefs mots :

" Hm, très bien…"

La jeune femme haussa ensuite les épaules. N’ayant pu grand-chose à faire ici, à part discuter avec ce jeune homme, mais elle n’était pas comme ça, elle allait donc sûrement passer son chemin en lui souhaitant bon courage pour la suite si on pouvait dire. Drôle de personnage curieux qu’elle était.

" Dans ce cas, je vais y aller, si jamais vous avez besoin de réparation pour le préjudice que je vous ai causé, je suis au lycée Seiyo. "

Ce n’était pas une invitation à se revoir, c’était uniquement de la courtoisie comme elle devait en faire preuve à partir d’aujourd’hui pour changer si on pouvait dire.

" Au revoir "

Elle lui tourna alors les talons, c’était peut-être un peu cru et froid comme salutation, mais c’était elle. Kaori fit un premier pas, en réfléchissant, aujourd’hui serait une longue journée, comme souvent à son gout d’ailleurs…

[ On peut s'arrêter là, mais ça serait dommage, mais mon personnage est un peu de ce genre, à partir quand il n'y a pu rien à faire et du genre associable c'est la meilleure XD, m'enfin tu peux peut être trouver un moyen de l'interpeller =D ]

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