Break ▬ Tadase & Meika

[Kaishishu Meika]

Break ▬ Breaker ▬ Break up

« On dit que souvent, la réalité nous rattrape. Mais elle fait plus que nous rattraper, pire, elle nous dépasse. Meika, élève en primaire à Seiyo, autrefois comptait le nombre de fois où elle s'était retrouvée seule, sans même une petite parole à son égard. A présent, tout le monde l'évite, elle pense que ça va s'arranger mais au plus elle reste ainsi, au plus les choses vont s'aggraver selon son entourage. »

23 Décembre, nous sommes à deux jours de Noël. Demain, pas d'école car c'est le réveillon. Voyant ces personnes se souhaitant une bonne année, un joyeux Noël, de bonnes vacances, mon cœur se remplit qu'une grande haine, une haine constante contre moi-même. Débile. Car oui, je pense que se haïr est une stupidité mais aussi une débilité que nous offre parfois la vie. C'est comme demander une glace et puis dire qu'on n'aime pas, ridicule. Mais quand même, tous ces enfants sont amusés, heureux et joyeux, moi, tout ce que je veux, c'est avoir une petite attention, moi aussi. Quelqu'un qui pourrait faire pareil avec moi, qui pourrait me donner une valeur, mais de toutes façons, espérer ne sert plus à rien, je l'ai trop fait. Autant les faire souffrir autant qu'ils me le font. C'est méchant ça, mais je le suis aussi donc c'est une indifférence.

Ciel blanc, par les nuages et la neige. Une neige tombante énormément, la neige faisant une couche de 10 cm. Je pourrais trouver ça beau à la limite mais... non. Me réveillant ce matin comme à mon habitude, je regardai par la fenêtre, air triste, je n'avais aucune intention de pleurer. Mais pas du tout alors. Je me pétrifia devant une petite fille qui se promenait, le sourire aux lèvres, je ne pouvais pas comprendre.

▬ Espèce d'imbécile..., furent les seuls mots que je pus prononcer alors que j'admirais cette gamine qui, chaque jour, avait le sourire, passant tous les matins sous ma fenêtre.

Je me levai donc, passa un coup sous la douche et sans même que ma mère me dise quoi que ce soit, je partis de la maison. Même pas un salut, rien. Je courrai ainsi vers l'école, ne pas être aimée à ma maison est certes plus facile à vivre qu'à l'école mais là-bas au moins, je peux tenter quelque chose alors qu'avec ma mère c'est pas nécessaire. Habituellement, la seule pensée qui me traversait encore quotidiennement était le suicide, malgré que cette aide ne serait pas bien utile. Arrivée au Hall d'entrée, je redouta longuement l'arrivée d'un professeur mais une fois l'heure consultée, je m'approcha d'un élève seul, ayant pour seul réflexe de l'emmerder.

▬ Sérieusement espèce de binoclard, ta meilleure amie est passée sous un tram ? Quelle horreur, je me demande ce qu'elle pense de toi de là où elle est... , dis-je, regardant les yeux du gamin, attristé qui s'enfuit en courant ainsi.

▬ On... on va tout rapporter aux gardiens ! Ils vont régler ton problème et tu regretteras !, dit un élève, ne faisant qu'aggraver sa situation. Je ne sais pas pourquoi j'avais dit ça, je regrettais déjà mais ne le fit pas paraître. Oh oui gamin, je le regrette déjà.

Le premier des gardiens fut Tadase, quel hasard, j'ai horreur des garçons. Pour je ne sais quelle raison, je les hais, je déteste les avoir en face de moi, surtout les plus grands. Moi, j'étais déjà partie dans mon coin, mes yeux remplis de larmes cachés derrière mes genoux commençaient à devenir rouge. Ma vision floutée pouvait remarquer ce cafard aller tout rapporter à ce cher Tadase. Quelle joie, je vais me faire tuer trois fois dans la même journée, je le sens.

[Tadase Hotori]

23 décembre, veille du réveillon de Noël. Tadase et les gardiens avaient eu une dernière réunion avant de chacun retourner vaquer à leurs occupations. C'était un après-midi calme ensuite; tous les élèves se disaient au revoir, se souhaitaient diverses choses pour ce Noël et les gardiens ne firent pas exception. Peu après ses voeux fait à Amu Hinamori, celle qu'il aime, et lui avoir encore répété les mots qu'il lui avait promis de lui dire, il s'en alla du garden royal, où un jeune homme vint à sa rencontre.

- T-Tadase-sama, désolé de te déranger, c'est encore cette Kaishishu Meika, elle m'a embêté !

- Qu'est-ce qu'elle a fait ?

- Hm, elle me dit des mots vulgaires, et je sais pas mais cette fille, elle est bizarre. Elle est toujours dans son coin à marmoner, et à avoir des idées noires. Je t'en supplie, tu es gardien, tu dois bien pouvoir faire quelque chose, non ?!

- Euh, désolé, les problémes comme ça ... je pense pas pouvoir faire quelque chose.
*Tadase, les rois le sont toujours ! Si tu hésites tant, que dirais-tu d'un chara change ?*
- Non Kiseki, je ne m'en mêlerai pas. C'est vraiment pas mon fort les idées noires !

- Tadase-sama ... s'il te plaît !

- Je suis vraiment désolé.

- Bien ...

Et le garçon repartit comme il était revenu. Tadase traversa la cour avant de se rendre dans l'enceinte de l'école, il avait oublié quelque chose dans sa salle de classe. Il avait toujours sa cape de gardien alors forcément, il ne passait pas inaperçu. En tournant, il vit, dans un coin, une jeune fille la tête dans les genoux, prête à pleurer. Sans trop savoir pourquoi, il s'approcha d'elle, avant de lui demander :

- Tu vas bien ? Quelque chose ne va pas pour que tu sois dans cet état ?

Hors RP:

[Kaishishu Meika]

« Parfois, on voudrait arrêter le temps et prendre un moment pour réfléchir au futur pour rester coincé dans le présent. Mais le passé nous force à avancer. Ayant voulu les comprendre, Meika n'a fait que les blesser, bien que c'était son intention, sa première voulue était de se faire de simples amis. Mais apparemment c'était totalement impossible pour la gamine qui ne faisait qu'empirer les choses. »

Pourquoi est-ce que ça doit m'arriver tout cela ? C'est ridicule. Je pensais que ça n'avait pas d'importance que d'être seule mais en réalité c'est une souffrance perpétuelle intenable qui nous ronge le cœur au plus profond d'un sentiment agréable. C'est une horreur que je ne voudrais supporter plus longtemps mais que je voudrais faire subir aux autres, pour n'importe quelle raison, je n'en ai pas de toutes façons, de raison. Je n'ai pas de raison de vivre non plus, pourtant je le fais. Quelle ironie, moi qui pensait ne pas savoir sortir des phrases convenables, en même temps, nous ne sommes pas en publique, ce n'est pas pareil.

Le roi des gardiens tant redouté il y a bien une heure de cela s'approcha. Il sembla ne même pas savoir que c'était moi, qui les avait torturé, qui les avait emmerdé, qui les avait traîné dans la boue jusqu'à trouver leurs misères et remuer le couteau dans la plaie. Son travail en tant que gardiens m'importaient autant que de jeter une peau de banane. Quelle importance capitale ma parole ! Voilà, il fallait que je dise une connerie. Je leva les yeux ténébreux qu'étaient les miens dans son regard apparemment réconfortant.

▬ Tu vas bien ? Quelque chose ne va pas pour que tu sois dans cet état ?, dit-il pour une raison qui m'était en ce moment inconnu. Je voulais juste m'enfuir très loin, trop loin. Je n'avais aucune envie de parler, aucune envie de le voir encore une seconde de plus. Je voulais juste être seule, ou du moins, sans lui.

Mais à peine levais-je la tête pour répondre que le même gamin que ce matin se pointa et se mit derrière Tadase. Comme si c'est un gardien qui allait m'empêcher de le torturer, je ne torture que par les paroles, n'étant pas spécialement forte physiquement, il faut bien que je me crée une protection, de quoi avoir quelque chose pour riposter, mais c'est devenu bien plus que ça. C'est devenu une arme apparemment invincible.

▬ Quel crétin, tu évites le sujet de ta meilleure amie car tu sais très bien que de là où elle est, elle te déteste et se demande pourquoi tu ne l'as pas sauvé alors que tu aurais put... quel binoclard détestable !, dis-je sans scrupule pour quiconque, ne faisant même plus attention aux gardiens. Mais le binoclard avait l'air d'avoir plus qu'un problème, il savait bien que mes intentions étaient de le faire mener à se tuer. Mais jamais il ne saura que c'est seulement parce que je subis la même chose. Ceux qui se voient apprendre cela, je les tue.

▬ En fait tu as juste envie de compagnie alors tu attire l'attention !, dit-il. Je le traita de tous les noms par la pensée seulement, salopard, binoclard, crétin, imbécile, salaud, fils de pute et j'en avais encore en réserve. Je sortis mon revolver de ma poche, le pointant sur le gamin, je ne voulais pas qu'il en dise plus. Finalement, ses lunettes ne lui servent pas qu'à voir l'extérieur mais aussi l'intérieur des gens, ce qu'ils sont et ressentent. Quel scénario je me fais là ! Ridicule. Je ne voulais pas attendre, je voulais le tuer, mais à peine avais-je un petit peu touché à la cale du revolver...

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