Invitation " Royale " [ > Gardiens. ]

[Kaori Keiichi]

* C’était un endroit clair, lumineux comme je n’en avais jamais vu. Tout y était de blanc, vraisemblablement, je ne savais où je me trouvais. Allongée sur un lit, mes cheveux nuits tombaient de part et d’autre de mon visage, ondulant légèrement ils encadraient mes cheveux de leur sombre couleur. J’étais seule, dans cette pièce pas très grande aux teintes pastel et aux grandes vitres qui donnaient vue sur la ville, et par la même occasion sur la Seiyo Academy. Mes yeux ouverts avaient du être fermer un bon bout de temps, car je ne me souvenais pas de grand-chose, vraiment de rien ou presque. Mon regard nuit parcourait ce qui m’entourait avec surprise et appréhension, quand il revenait près de mes bras, je découvrais avec stupeur, une aiguille injectée dans ma peau blanchâtre, un tube relié et un bout de sparadrap. Mon premier réflexe ? Tiré dessus, pardi. Non, mais, c’était quoi ça, deuxième réflexe sauté du lit et accourir à la fenêtre. Je tenais entre mes doigts mon poignet engourdi. Je visionnais la distance entre le sol et où je me trouvais. Trop haut visiblement, je percevais en bas, des personnes, pas mal de personnes en blouse, en uniforme particulier comme le mien et d’autres aux vêtements quotidiens. La porte s’ouvrit alors, mon cœur fit un bond énorme dans ma poitrine, sortant mon observation. C’était un homme, un grand brun aux yeux émeraude qui me regardaient avec surprise. Habillé en blanc, d’une blouse, il avait un étrange objet autour du cou. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder froidement, en retrait, contre la vitre, j’étais immobile. Pas le moment de paniqué, il faisait un premier pas vers moi, déposa son dossier sur le lit, avant d’afficher un air serein et amical avec un sourire vrai. Les seuls mots qui me venaient à la bouche étaient les suivants :

" Où suis-je ? "

Le docteur, car s’en était un, la demoiselle Keiichi n’était pas n’importe où. C’est le médecin qui vint soulever cette interrogation, apporta donc la réponse :

" Vous êtes à l’hôpital. "

Sensation éphémère d’incompréhension, Kaori réfléchit, répétant dans ses pensées ce mot, rien ne lui venait par la suite. Fragile, elle se laissa approcher par le grand brun en blanc, qui voyait bien qu’il y avait un problème. Celui-ci ne savait pas encore qu’elle ignorait l’existence d’un tel lieu. La jeune femme en vérité avait été toujours soignée et guérit par un membre mafieux de son père. Jamais elle n’avait été chez un médecin ou même ici. Elle passa l’une de ses mains derrière sa nuque et tourna la tête pour fixer un point du mur sans but précis, avant d’entendre la voix de son interlocuteur rependre et lui expliquer tout ce qui s’était passé. Entre autre pas mal de choses. Elle alla s’asseoir et prit ses mains entre sa tête. Un jeune homme étrange l’avait déposé, elle s’était évanouie suite à une perte importante de sang au niveau d’une hémorragie externe prés de la clavicule gauche entre son épaule et sa poitrine, une lame acérée avait provoqué une incision presque mortelle. Il s’approcha d’elle, et s’assit sur le lit, prés d’elle toujours. Il lui demanda ensuite.

" Quel est votre prénom ? "

La jeune femme grimaça. Il devait savoir son nom Keiichi et il devait vouloir s’assurer qu’elle fut bien la fille de ce célèbre brigand. Pas la peine de mentir, il valait mieux lui dire que d’inventer quelque chose pour se faire réprimander après, ça aurait été pire encore. L’adolescente dit dans un soupir :

" Kaori…"

* Comme s’il m’avait toujours connu, il posa l’une de ses mains sur mon épaule, compréhensif alors, mon regard changeait étrangement. Sans rien ajouter, il hocha la tête.

Il lui apporta ensuite pas mal de fiche, de feuille, de document à remplir pour sa sortie. Chose qu’elle fit. Avant de récupérer son gros blouson de cuir noir. Par sécurité si on pouvait dire, et s’étant attaché à la drôle de personne qu’elle était, ce médecin promit de garder le secret et il la raccompagna à son appartement avant de disparaitre, la laissant seule devant le palier.

Elle sortit les clés de son manteau foncé, ouvrant la porte ensuite. Elle la referma une fois à l’intérieur et se laissa tomber sur le lit sans grande conviction. Kaori se rappelait de ce qui s’était passé cette nuit-là, la nuit, une nuit, la semaine dernière, au planétarium et encore avant en dehors de la ville. L’adolescente prit sa tête dans ses mains de nouveau. Elle se leva ensuite et alla se regarder dans un miroir ridicule. Une nouvelle cicatrice s’était dessinée sur son corps meurtri. Dans ses songes, on frappa à la porte. Elle alla ouvrir. Il s’agit de Sora Akiyama et de sa jeune fille Akira, celle dormait dans les bras de son père. Ce qu’il fallait savoir c’était que ce garçon d’une vingtaine d’années était un gamin qui avait grandi dans les bas quartiers avec Kaori. Amis donc depuis longtemps, aujourd’hui elle le revoyait après presque un an d’errance. Il avait quelques soucis, beaucoup même pour être honnête, et il cherchait refuge pour la nuit. La demoiselle le fit entrer. Sora déposa sa petite sur le canapé enroulé dans une couverture. Il lui avoua par la suite cacher à sa fille ce qui le poursuivait, notamment son passé. Il était assis près d’elle à caresser ses cheveux, elle dormait paisiblement, comme si le monde était parfait, tout y était beau et bon. Naïve petite dont l’innocence était protégée par un père aimant et son enfance candide. C’est à se moment que Kaori s’avança vers la fenêtre, elle y observa le ciel et ses étoiles avant d’ajouter, une phrase qui allait sûrement à toujours sa pauvre vie, minable existence qui la faisait tourner en bourrique… :

" Y’a des jours où j’aurais aimé connaître les candeurs de l’enfance…"

Puis trêve de bavardage. Fatiguée, elle s’excusa, Sora et Akira allaient dormir/ rendormir dans son lit tandis qu’elle rêverait sur le canapé. Le lendemain matin, elle les raccompagna dans la rue. En peignoir, robe de chambre, il n’y avait personne de toute façon. En direction de leur petite voiture, il attacha la gamine, puis remercia Kaori et ajouta :

" Keiichi, j’ai une surprise pour toi…"

Elle haussa un sourcil, il poursuivit :

" Ta moto…"

HEINNNNNNNNN ? Cria-t-elle, pour finalement la découvrir quand la voiture démarra. Son ami lui fit un clin d’œil et un bref salut, lui lança les clés et il partit. Elle accourut sur sa bécane. Contente de pouvoir enfin la revoir. Direction l’appartement. Il fallait absolument qu’elle roule avec, pour raison, aller chercher ses cours au lycée, qu’elle n’avait pu suivre pour ensuite rentrer chez elle et se reposer encore un peu. La jeune femme, enfila un jean serré troué cependant au niveau du genou, un tee-shirt blanc simple avec un motif en noir, elle enfila le blouson de cuir et attacha ses cheveux pour pouvoir mettre son casque. Elle monta sur l’engin et démarra à vive allure. Jusqu'au lycée, elle fut emplie d’une joie sans pareille, si bien qu’arrivée, en enlevant son casque ses cheveux bleus volant légèrement se remirent en place, elle afficha un sourire. Un vrai, dessiné sur ses fines lèvres. Elle posa son casque, ouvrit à peine le gros manteau. Puis elle pénétra dans l’enceinte du lycée. Alors que la jeune femme passait devant ce qu’on appelait le Garden Royal, elle entendait une voix, sans s’en préoccuper elle passa son chemin, mais elle sentait bien que la présence la suivit, l’interpellant alors, elle se retourna et constata…Ce que Kaori ignorait c’est qu’elle avait un étrange objet, ou chose dans sa poche gauche…